Fumer tue
Fumer tue, dites-vous? D'accord.
Mais quel est le nombre de morts?
Si peu face à Niko Sarko,
Peu face aux flics, la Gestapo.
Mais j'en ai marre... je vais vous dire,
C'qu'on ne dit pas, c'est ça le pire.
Boire tue, conduire tue, Sarko tue,
D'après le pape: baiser tue.
La guerre ça tue, et oui,
Et la famine aussi.
Les pompiers des tours jumelles en sont mort,
Et Tchernobyl, vous savez, ça tue encore.
Et Puis bien des riches aussi tuent,
En arnaquant les pauvres de la rue.
La société et ses lois, elles tuent.
Respirer, bizarrement, cela tue.
J'vous dit pas le nombre de fois qu'on a tué,
La liberté, l'égalité, et la fraternité.
J'en viens même à me demander,
Si la vie ça ne serait pas: tuer puis être tué.
Ou alors, comme en Amérique: tuer tue.
Ou alors, comme partout: vivre tue.
La vie c'est une gigantesque arène,
Où se réunissent gladiateurs et Terminator.
Et pendant que votre vie est en peine,
Vous essayez de faire le plus grand nombre de morts.
C'est comme ça, tuer ou être tué,
Je doute, donc je tue, donc je suis.
C'est comme ça, pêcher, chasser,
Après tout ce n'est pas votre vie...
...Pour l'instant.
Vous verrez que bientôt le peuple va tuer,
Tu verras, société, la révolution commencer,
Lorsque les gens seront en danger mortel,
Le jour où dans leur sommeil, la mort les interpelle.