Le magicien
Je suis l’éblouissant magicien du soir,
Celui qui change vos rêves en cauchemars.
On me glorifiait et l’on me respectait
Quiconque voyait mes tours m’adorait.
Métamorphosant les crapauds en corbeau,
Dissimulant les étoiles sous les nuages,
Tout le monde s’impatientait du grand final,
Où sous les yeux ébahis d’un public fou,
Je faisais apparaître dans les étoiles,
Un magnifique et étonnant lapin roux !
Mais j’ai perdu mon lapin,
Oubliées je ne sais où,
Ses poils d’un splendide roux,
Ne verront plus jamais rien.
Je suis vaincu, j’ai perdu,
Sans mon final, c’est fichu,
Je ne suis plus que le rien,
Je ne suis plus magicien.
Le monde m’a égaré,
Le monde m’a oubliée.
Mais pourtant…non…pas moi. Je reviens, je reste !
Je suis l’éblouissant magicien du soir !
Celui qui change vos rêves en cauchemars !
Je reviens telle l’épidémie de la peste !
Pour à nouveau entendre ce si beau chant,
Qu’est la déflagration d’applaudissements !
Je n’ai pas besoin d’un lapin !
Oh, non ! Je n’ai besoin de rien !
Et le public crépitera,
Sous mon final qui pétillera,
Je m’envolerais dans les étoiles,
Et je disparaîtrais sous un voile !
Envolé sous les applaudissements,
Et imperceptible comme le vent.