Contemplations

Sait-elle que je la regarde ?

Sent-elle ne serait-ce qu’un souffle qui s’attarde,

Un soupir qui ne peut être que le désir,

D’entendre son rire au travers de ses sourires.

Sait-elle, quand elle me regarde ?

Sent-elle cette créature qui se hasarde,

Me dévorant le cœur, m’enlaçant l’estomac,

M’empêchant de lui dire ce qu’elle est en moi.

Sait-elle ce qu’est son regard ?

Sent-elle la lame sur-aiguisée du poignard,

Ce glaive taillé dans la beauté criminelle,

Perlant du sang de mes mots au sens perdu, frêle.

Mais je ne peux me passer de ce glaive,

Tel de la nicotine dans mon âme,

Mon cœur devenu brasier dans les flammes,

S’il le faut, elles consumeront mes rêves.

Comments

[Ulysseh]

J'peux t'assurer doc' que je préfère mille fois m'embrouiller dans mille et une bafouilles que d'envoyer un "Je t'M, t tro kifante" sur un sms.
Pour moi, les mots ont un sens vital, et l'intonation avec lequel ils sont dit, encore plus.

Mais bref... tu peut dire à ton fiston que ce phénomène de la lecture balbutiante n'est pas prêt de le lâcher; encore au lycée dans une classe littéraire j'en entends qui ponctuent leur lecture de "euh" et d'à-coup à chaque mot contenant plus de trois syllabes.

[Med'celine]

Il faut reconnaître que transmettre ses pensées intimes et sensibles en mode SMS requiert un boulot monstre... Certains jeunes ont perdu le goût des mots, et perdent aussi leur capacité à communiquer, alors qu'ils ont l'impression d'être à fond dedans, avec leurs portables incrustés à l'oreille, jusqu'en cours... Je ne dis pas ça pour toi, je ne connais pas ton environnement, et tes poèmes laissent à penser que tu échappes à cette atrophie du bulbe! Mon fils du haut de ses onze ans commence à s'apercevoir de la différence des genres, et est outré du handicap de ses copains en matière de lectures.
Il fut un temps où je me pâmais de recevoir par courrier une lettre écrite sur parchemin à l'encre de Chine. J'étais électrisée... ça t'avait une autre gueule que de recevoir un SMS, ça oui...
Et il fut aussi un temps où c'était moi qui écrivait des poèmes d'amours incomplètes car totalement platoniques...
Ah... Jeunesse!

Bon courage! Et ... ose! Carpe diem, Ulysse, bon sang!

[Ulysseh]

Voui. J'ai peut-être un peu exagéré la chose, mais si on était en plein dans l'époque du romantisme, ça serait comme même si simple, hein? avoue...
Et pis j'ai jamais su y faire, ne serait-ce que pour aligner les trois mots typique "je t'aime", alors imagine, aligner tout un poème... c'est le genre de truc qui me paraît bien plus dur que d'escalader une montagne.
Pfiou, il mal barré ton frérot, sœurette^^.

[FaNy]

C'est pas vrai mon frérot que les poèmes ont plus d'effet. Parole de jeune demoiselle amoureuse. A travers tes poèmes c'est ta tendresse qui transpire, ton intelligence et ta sincérité. Tout ça c'est intemprorel. Le poème, ce n'est qu'une forme qui dit tout ça, une belle forme et que tu utilise à merveille. Il suffit qu'elle ai des yeux ouverts et un coeur comme le tiens pour que ce poème lui parle et qu'elle comprenne, pas seulement ce que ça dit, mais qui tu es. Moi je t'aime, je sais qui tu es, et mon dieu ce que tu es quelqu'un de bien et de beau.

[Ulysseh]

Non elle n'a pas lu ce poème...
En fait j'ai l'impression de m'être gouré d'époque, ou de génération peut-être, les poèmes n'ont plus tellement le même effet, c'est ça qui rend tout plus compliqué.