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écrit-vin anonyme
27 septembre 2009

Pluie-Vodka

La tête dans le caniveau,
Tu vois tout trouble et ça te trouble.
C'q'on t'as servi c'est pas de l'eau,
Mais d'la vodka que tu vois double.

T'as l'vomi qui s'mélange à la nuit,
Qui coule dans le gris et la pluie.
T'as le sang qu'est fendu par le verre,
Et la gueule à l'envers, de travers.

Les gens te regarde sur le trottoir,
On te prend pour fou, mais c'est eux les fous,
Ils ont la face plongés dans le noir,
Leur vie bien rangée et vide de tout.

Ils se demandent pourquoi t'es dans c't'état,
Tu te demande pourquoi ils sont comme ça,
A s'faire passer pour un autre... pour quelqu'un d'bien,
Mentir, traiter les autres comme des chiens.

Toi, t'as peut-être la tête comme une enclume,
Mais t'es honnêtes et les autres tu t'en moques,
T'as la tête dans le caniveau, tu l'assume,

Comme le fait de dégueuler tes tripes sur ton froc.

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Commentaires
U
Jour' Bifane, jour' Dez'<br /> Je suis d'accord, je n'vois pas non plus d'héroïsme dans l'alcool, mais c'est sur le moment, au moment de la cuite que parle ce poème (c'est peut-être pas très clair, je le conçois). Évidemment avec du recul (et avec la journée qui s'en suit), suis bien d'accord que l'alcool c'est d'la merde, qui détruit et qui nous fait devenir quelqu'un d'autre, et comme ton fils Dez, je crois bien que ce sera la première et la dernière fois.<br /> Pour ce qui est du poème, comme me le disait Pakita, j'en ai profiter pour m'acharner encore un peu sur les gens, sur leur quotidien lassant. J'aurais p't'être pas dû, j'avoue.
D
Mon grand garçon a pris une cuite, une fois, il avait un peu plus de 16 ans. C'était dans une soirée avec des potes, et tout le monde picolait. Il a détesté l'idée qu'il n'avait plus été lui-même pendant des heures, qu'il ne se souvenait plus de rien ou presque, qu'il avait à peu près déliré. C'est exactement la raison pour laquelle je n'ai jamais ni bu ni fumé de joint. L'idée de ne plus être maître à bord de moi-même ça m'étais absolument intolérable. Depuis, il lui arrive de boire un verre à l'occasion, mais il trouve stupide de se mettre en vrac et en plus d'être malade à crever. Il a fait l'expérience une fois, ça lui a pas plu du tout,et puis voilà ses potes n'insistent pas. ^^
B
Je ne crois pas qu'il y ait de l'honnêteté, ni aucun autre mérite à se mettre la tête dans le caniveau, à se détruire soi-même, lentement, dans l'alcool ou la drogue.<br /> On n'est certes pas forcément coupable de son propre naufrage. La vie peut être une telle salope qu'on aurait tort de se croire capable d'en affronter bravement toutes les épreuves. Mais voir de l'héroisme dans le naufrage n'est qu'une autre erreur. <br /> L'abandon, c'est une tristesse, une défaite. Chaque abandon a ses raisons particulières, sa longue et lente histoire, mais quelle qu'elle soit, elle finit mal, et dans les faits, et dans l'âme de la victime. <br /> Il n'y a pas à condamner, car on ne peut jamais savoir quels mondes se sont effondrés pour celui qui a lâché prise, mais il n'y a pas à applaudir non plus, je crois.
écrit-vin anonyme
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écrit-vin anonyme
  • Lis-tes-ratures, ces drôles de jeux de maux, qui donnent des mots de tête... Boire les mots c'est tout un art, en devenir dépendant, et c'est trop tard. Mélanger l'abstrait et le concret, lire des poèmes enchanteurs, des écrits fabuleux…
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