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écrit-vin anonyme
15 mars 2009

Famine

famine_6Il est maigre, et si maigre que l’on se demande,

Si dans ses poumons il reste quelque peu d’air.

Il est maigre, comme tous ses frères qui attendent,

L’instant soudain où leurs os deviendront poussière.

 

Il est fragile, son cœur aussi est fragile,

Et il a peur qu’il se brise, tel de l’argile.

Dans ses rêves il voit son cœur en train de se fendre,

Et dans ses rêves il se voit, lui qui devient cendres.

 

Il voudrait tempêter à pleins poumons "Famine!",

Mais cet air, cet effort, se garde pour survivre,

Oui, il se garde pour survivre et non pour vivre,

Car vivre est vain, autant marcher sur une mine.

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Commentaires
B
Je rejoins sans réserve ce que dit Filo de nos agissements coupables envers les pays d'Afrique. J'y ajouterai autre chose : que le mot "coupables" n'est pas vain ni gratuit, et qu'en tant que coupables, nous devrions dédommager nos victimes. Non en les asservissant de nos "aides humanitaires", qui ne sont qu'une détestable lessive de conscience à bon marché pour Occidentaux en mal de spectacle, et ne font que les rendre à terme plus dépendants de nous, mais en leur apportant nos techniques, notre connaissance, et tant que nous y sommes, en leur rendant pièce pour pièce tout ce que nous leur avons dérobé, ou à défaut, en les dédommageant dignement. <br /> Cela commencerait par une refonte en profondeur des valeurs démocratiques, qui n'ont aucun sens quand elles ne se manifestent pas à tous les niveaux, et en particulier sur les points les plus délicats et les plus dérangeants. A savoir : la défense de la liberté dans la dignité humaine et le respect de l'humanité. Nous en sommes aux antipodes, hélas...<br /> Mais l'homme oublie souvent que la roue tourne. Tout se paye, j'en suis intimement persuadé, et ce que nous faisons, notre façon de vivre même, rien que cela, est un crime au regard de ce que nous admettons là-bas, du mal que nous y avons fait, du mal qui continue de s'y faire en toute indifférence, et duquel nous ne pouvons en aucune manière nous prétendre absolument innocents. Le seul fait de savoir nous désigne comme coupables, encore une fois. Tout se paye, et si un jour, ces pays nous réclament la facture, nous risquons fort de n'avoir pas assez de nos yeux pour pleurer. <br /> Mais ça, ce n'est rien. Ce sera mérité. Et nous ne devrions même pas avoir à en tenir compte pour nous décider à agir, à changer, à nous redresser nous-mêmes : nous devrions le faire juste parce que nous savons que c'est bien, que c'est ainsi que le monde devrait tourner, et non pas derrière les fractures à plaies ouvertes de nos répugnantes frontières. Lignes de haine, d'indifférence, lignes de la honte au front de l'humanité. <br /> Les puissants de ce monde sont bien misérables en eux-mêmes. Que valent leurs principes en réalité ? <br /> Mes compliments, si je peux me permettre, pour ce texte, qui mérite d'être applaudi. Oui, ça vaut la peine d'être dit, d'être écrit, d'être répété, tant et plus, autant qu'il faudra, jusqu'à ce que la main des oppresseurs relâche son emprise, et jusqu'à ce qu'elle paye, jusqu'au dernier sou, pour toutes les exactions commises, en pleine connaissance de causes et de conséquences.
U
OUAIS! BIEN DIT!<br /> C'est vrai que je suis à chaque fois outré quand je vois la vie luxueuse que l'on a, et la vie misérable qu'ils ont eux.<br /> Alors qu'on utilise plusieurs milliard d'euros ou de dollars pour la publicité; les cosmétiques ou le sport, des millions de personnes se battent chaque jour pour tenté de se dépêtrer de la misère dans la quelle il sont, et quelque pour cent de la somme utilisé pour bon nombre d'absurdité (voir ci-dessus), pourrait enfin sortir l'Afrique de cette perpétuelle souffrance.
F
Comment aider les Africains ? Dans un premier temps, en éduquant les Européens, les Américains du Nord, les "blancs" d'abord ! Pour qu'il comprennent que leur colonialisme séculaire, que leur mainmise de facto sur les économies africaines doit cesser. Seule une collaboration d'interdépendance peut leur rendre vie d'abord, leur dignité ensuite, leur joie de vivre et de s'épanouir culturellement comme tout le monde en plus !<br /> Lisez l'excellent petit livre de mon ami Victor BOUADJIO "Esclavage, 150 après", Institut du Monde Noir,1998<br /> Se le procurer ? Chez lui, à Angers :<br /> http://www.ecrire-aujourdhui.com/<br /> ecrire@ecrire-aujourdhui.com
U
Merci Pakita pour ton commentaire.<br /> Pour ce qui est de la photo, sache que moi même est longtemps hésité. En effet, j'aurais ressentis ça comme une trahison si j'en avais mis une moins dure, et ne pas en mettre, cela aurait été pareil. Mais pourtant, parmi toute ces photos, il y en avait une que je n'ai pas mis, car je n'arrivais pas à la regarder, la toute première dans la page google, la toute première image, et la plus dure, celle de la mort, une mort effrayante. Et j'ai longtemps hésité entre ces deux là, jusqu'à devoir faire un choix au plus vite, car ce moment était insoutenable.<br /> J'espère que cette photo aura l'effet voulu, le même qu'elle a sur moi, dévoiler l'horreur à un point que l'on n'arrive plus à regarder l'image, mais pourtant qu'elle est une ampleur si grande pour qu'elle reste présente tout au long du poème.
P
Je le trouve courageux ce texte... et cette photo aussi.<br /> Tu vois, moi je n'aurais pas osé...<br /> Si j'avais vu cette photo, je me serais dit... non, trop brutale ! et j'aurais sûrement cherché quelque chose de plus symbolique, de plus esthétique... Et cela aurait été terrible ! comme une trahison.<br /> Car il n'y a aucune esthétique dans l'horreur de la famine, dans la souffrance de ces personnes à qui manque le minimum...<br /> Et pourquoi symboliser ce qui est franc et net et coupant comme la faim.<br /> Oui, tu as raison aussi dans ta réponse à coumarine... toucher les gens, dire l'horreur, l'innommable, ne jamais cessé de hurler les horreurs à travers le monde... <br /> Une seule voix peu sauver des vie.
écrit-vin anonyme
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écrit-vin anonyme
  • Lis-tes-ratures, ces drôles de jeux de maux, qui donnent des mots de tête... Boire les mots c'est tout un art, en devenir dépendant, et c'est trop tard. Mélanger l'abstrait et le concret, lire des poèmes enchanteurs, des écrits fabuleux…
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